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Actu &Boulot Tinou le 20 Mar 2006

A moi l’printemps !

Mes parents se sont mariés le jour du printemps … Ca ne s’oublie pas, surtout en ce jour symbolique. 30 ans plus tard, c’est au tour d’un de leur fils de retenir cette date comme événementielle dans sa vie. Le fils en question, c’est moi ! (votre star favorite, ne l’oubliez pas !) Par contre, il ne s’agit pas de mon mariage mais plus simplement de mon entrée dans la vie active.

Certes, on pourrait dire que ce n’est pas aussi important mais à mon niveau, c’est surement la chose la plus aboutit que j’ai pu réaliser. Fini les projets qu’on jette, fini les travaux de nuit, le boulot le week-end et tout le tintouin. La vie d’étudiant n’a qu’un temps et ce temps est maintenant révolu !

Il s’agit maintenant d’arrêter de faire semblant de travailler et de mettre ses neurones véritablement en marche au service du capitalisme hin hin ! A moi les brouzoufs et tout les trucs inutiles que je pourrai acheter avec. … … J’avoue que l’image qui ressort pourrait être qualifiée de capitaliste et plutôt réducteur sur l’argent mais bon, on ne se refait pas : l’argent ne fait pas le bonheur mais y contribue quand même pour beaucoup.
Et outre l’aspect économique, ma carrière débute et je vois déjà l’échelle qui se trouve devant moi. Prêt à franchir les premiers paliers, prendre de l’importance, gagner la confiance et évoluer pour arriver vers un boulot qui me plait réellement. Oui oui, j’ai un plan de carrière et il ne se borne pas qu’à la quantité de brouzoufs que je peux gagner.

Bref, tout ca pour dire que j’ai posé mes valises, mes premières valises qui du coup ne sont pas très pleines, dans une SSII nommée Proxiad et pour laquelle je vais bosser à La Mondiale. On m’offre une mission intéressante dans cette grande société et qui, j’en suis sûr, sera un tremplin pour ma carrière.

Actu &Boulot &Vacances Tinou le 20 Fév 2006

Fin des vacances :(

Aujourd’hui, c’est le retour en cours ! Difficile sachant qu’en plus ca commence par un entretien en anglais. Le prof parle de « face to face » mais à un peu plus d’une heure de ce rendez vous, je dirai plutôt que ca s’appelle « face on the floor » ! Oui je suis à la ramasse, fatigué et loin d’être prêt mais je sens que ca peut passer !

Quoiqu’il en soit, les quelques jours de vacances que j’ai eu étaient bons. Quelques sorties, pas mal de repos (évidemment, on fini par se creuver les 2 derniers jours ce qui fait qu’on est mort dès le retour) et …. et toujours ce putain de bordel de mal de gorge qui ne veut pas partir !

Allé, il est temps pour moi de faire le deuil de ces vacances et de me lancer dans cette dernière ligne droit… Ligne droite aboutissant à l’achèvement de quelques années de (dur) labeur et le dernier stage de ma vie avec un boulot à la clef.

Actu &Boulot Tinou le 02 Déc 2005

Je ne travaille pas intelligemment et vous ?!

Ce matin, votre star favorite a effectué un petit test de mensa. Quoi vous ne savez pas ce que c’est ?! Alors une petite explication s’impose.

Ce genre de test permet, après avoir répondu à quelques questions, de savoir où on se positionne par rapport à une moyenne.
Celui que j’ai effectué est un peu comme un test de personnalité mais permet de savoir si le travail est effectué intelligemment (ce qui est loin d’être gagné pour ma part). Ce type de test est découpé en plusieurs parties avec, par exemple, une suite logique de nombres ou de figures qu’il faut compléter.

L’explication étant passé, il est de bon ton maintenant de vous faire part de mon résultat plus que significatif sur ma façon de travailler. Je crois même pouvoir résumer ça en un mot : « bordélique »… Ha… on me souffle que ce mot seul ne suffit pas pour caractériser ma façon de travailler ;)

Quoiqu’il en soit, il était 8h, la tête dans le cake, les petits yeux, la main fébrile… tout pour écrire n’importe quoi comme réponse.
20 minutes plus tard, après d’âpres discutions, le verdict tombe : 18 points… J’avoue ne pas avoir calculé tout de suite le nombre de point maximal possible sur ce test mais vu le nombre de bonnes réponses que je pouvais voir, ça me faisait peur :)

Au final, entre 14 et 20, c’est être dans la moyenne sachant que sous 14, on est un vrai boulet. Ca me rassure dans un sens mais quand je vois que le nombre max est 33, je suis bien loin de savoir travailler intelligemment ;) Pour ma faveur, j’expliquerai aussi ce manque de résultat par une furieuse envie d’associer les figures sur une envie plus que sur une réflexion.

Maintenant, à vous de jouez ! Je vous mets à disposition ce test et d’ici peu les réponses pour que vous puissiez calculer votre score. N’hésitez pas à l’imprimer, j’ai fait ce qu’il faut pour que ça se fasse sans soucis. Have fun !

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Les réponses sont disponibles ! Pour ce qui est des explications, elles ne sont pas données mais demandez moi et je répondrai avec plaisir.

Boulot Tinou le 07 Oct 2005

E-LUM !

C’est le nom de baptème trouvé à notre projet de Master 2 IPI-NT ! Après une -longue- séance d’environ 5 minutes, nous sommes tombés d’accord sur ce nom.

E-LUM ? Kézako ? E-LUM pour Electronic Laboratory User Management. Et ouais ! Avec ca, on vise carrement le marché international !

Et à nom de projet exceptionnel, logo exceptionnel ! Un grand merci à MorZar pour ce logo… Tout un symbole ! Je vous laisse admirer le travail.

Actu &Boulot Tinou le 20 Sep 2005

Je suis votre « Mobil Coach »

Après une première expérience concluante comme Mobil Coach pour Orange, me voilà reparti pour le même travail mais … en centre ville de Lille. Fini les buffets somptueux des salons VIP et les personnes souriantes, m’écoutant avec envie et passion. Maintenant il va falloir jouer des coudes pour essayer d’aborder les badauds.

Ce qui est important c’est que vous reteniez que, comme d’habitude, votre star favorite vous serez accessible, peut importe la raison ! 3 jours entiers : jeudi, vendredi et samedi pour vous et rien que pour vous. Vous aurez l’occasion de me rencontrer, de discuter avec moi et même de me poser vos questions. Rendez-vous donc place Rihour dès ce mercredi soir pour une rencontre qui dépasse votre imaginaire…

Actu &Boulot Tinou le 11 Sep 2005

A votre service …

Cet après midi, votre star favorite va faire son office du côté de Lens. Recruté par Allure Hotesse pour son sa belle gueule, son physique d’apollon et bien sûr son professionnalisme, il sera le représentant de la marque Orange pour la présentation de la 3G pour les VIP du stade Bollaert.

Après une première en tant qu’hôte d’acceuil, il remet ça une seconde fois pour votre plus grand plaisir ! N’hésitez pas à y passer, vous pourriez peut être rencontrer votre idole.

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Ajout :
A défaut d’avoir pu prendre en photo le tifo organisé par les Red Tigers juste avant le match, j’ai au moins de quoi en faire saliver plus d’un :)

Actu &Boulot Tinou le 30 Août 2005

Boulot fini… Vacances J-1 !

Ca ne pouvait pas mieux tomber mais votre star a terminé ses 2 boulots en même temps (à +/- 1 jour).

En effet, vous saviez déjà toutes et tous que vous aviez la possibilité de me rencontrer à l’agence du Crédit Lyonnais (ou devrais-je dire LCL maintenant) de Lille Nationale ! Mais vous ne saviez pas que, une fois rentré, la nuit tombante, je m’attelais la haute tâche qu’est la réalisation du back office d’un site internet !

Oui mesdames et messieurs, durant le mois d’août, j’ai cumulé 2 emplois et, pur hasard, ils se terminent tout deux au même moment. D’une part le site web enfin livré et en étant de fonctionnement à 99% (je laisse toujours 1% de bug :)). D’autre part mon emploi à la banque se termine ce mercredi 31 août.

Je dois dire que l’expérience est éprouvante : la motivation nécessaire certains soirs n’était pas toujours au rendez vous et lorsqu’elle avait l’idée de se manifesté, c’était en journée… Les nuits sont parfois courtes et le matin est difficile et j’avoue qu’il m’est sûrement arrivé d’inverser 1 ou 2 chiffres sur l’encaissement d’un chèque ou la réception de la monnaie. Quoiqu’il en soit, avec l’expérience, ça ne deviendra que plus facile ! J’en suis persuadé.

Maintenant, imaginez vous bien que votre star adulée et adorée (j’en entends encore derrière qui me crie « encore encore ! ») a eu droit à un repos mérité et… c’est à Perpignan qu’il se les offre ! J-1 ! Départ en train direction Paris, prise d’avion jusque Perpignan, on chope la voiture et on file sur la plage ! Le programme semble intéressant avec une visite particulièrement plaisante en perspective : Barcelone.

Comme d’habitude, je ne manquerai pas de vous tenir informé de tout cela… en direct live si jamais la technologie est accessible sinon ça sera un résumé dans J+8 :)

Bye bye et bonnes vacances !

Actu &Boulot Tinou le 31 Juil 2005

Costard cravate

Vous pourrez l’admirer, le regarder ou bien même le dévorer des yeux (je m’adressais aux femmes), votre star favorite sera entièrement pour vous ou presque !

Le mois d’août arrive, beaucoup de monde sur les routes, la famille dans sa caravane et… votre star en tant qu’hôte d’accueil au Crédit Lyonnais de Lille ! Hé oui, UN mois entier à l’entrée de l’agence de la rue Nationale, ce n’est pas rien !

Alors profitez en un bon coup, je serai en costard/cravate toute les journées, ça claque et c’est pas peu dire !

Boulot Tinou le 30 Juin 2005

Finito !

Ca y est, l’IUP c’est terminé ! Les vacances commencent enfin (sous la pluie… -sic-) !

Mais l’IUP c’est quoi ?!

C’est d’abord 3 ans de travail pour un BAC+4 avec le titre d’Ingénieur Maître. C’est assez pompeux comme titre mais au final, on le mérite largement :)

Mais … c’était surtout 3 ans de plaisir, des rencontres intéressantes, des histoires passionnantes et des bons moments.
Je sais maintenant comment ça se termine mais je n’ai aucun souvenir sur le « comment ça a commencé ». Pourquoi ai-je eu plus d’affinités avec les gens avec qui je suis maintenant plutôt qu’avec d’autres ? Enfin un tas de questions que je me pose des fois et qui, au final, ne changeront rien étant donné que c’est très bien comme c’est.

On est surement loin des grandes écoles au niveau effectifs, popularité et réputation mais niveau compétence, je pense être proche d’un +5 ingénieur (outre la spécialité peut être et encore…) Quand on fait 13 mois de stage, qu’on se fait en 4 mois de cours ce que les autres font en 8 et qu’on a droit au double de projets en moitié moins de temps… Je pense qu’on est prêt à travailler, qu’on sait ce qu’est le travail en groupe et en entreprise, qu’on sait se prendre en charge et conduire une équipe.
Outre les cours techniques, on pourrait croire que c’est la communication qui nous fait défaut mais là encore, les cours sont présents.

Enfin bref. Je suis fier d’avoir fait l’IUP et fier d’avoir réussi aussi bien ces 3 années d’études sans vraiment avoir forcé. A se demander pourquoi je fais une 5ème et dernière année non ? La réponse est simple : LMD.

J’explique rapidement ce qu’est le LMD et le problème vis à vis des IUP. Le LMD, c’est le diplôme européen ou du moins… l’harmonisation des diplômes français vers un système européen et c’est là le grand drame pour les IUP.
L : Licence
M : Master
D : Doctorat
Ici, l’IUP se situe entre le L et le M et pour les entreprises, on est classé au niveau L. On est aussi bon qu’un type qui a terminé son Master mais on est reconnu comme des Licences. Au final la rémunération et le niveau de responsabilité sont plus faibles et on se retrouve à faire un boulot qui n’est pas le notre.

Allé, j’arrête mon « prosélytisme » ici :-)
Je vous souhaite à tous de bonnes vacances et j’espère que je verrai bon nombre d’entre vous pendant ces 2 mois d’été !

Actu &Boulot Tinou le 22 Juin 2005

Bac + 7, profession stagiaire

Voici un article paru dans Libération du mercredi 22 juin 2005. Je vous fais le copier coller ici pour être sûr de toujours avoir le contenu au cas où celui ci venait à disparaitre…

Je suis loin d’avoir un cas similaire à cette personne mais je suis globalement d’accord avec elle. Elle n’a peut être pas choisie LA formation du moment (celle qui recrute) mais sa condition n’en reste pas moins totalement aberrante ! Au final, le titre résume bien l’idée…

Bonne lecture !

Bon alors, ça y est, j’ai réussi mon bac avec mention très bien, survécu à deux années de prépa, trois années de fac sans égarement, et décroché un DEA d’histoire. Mais bon, j’ai vite senti que pour trouver un emploi, même à bac + 5, ça n’allait pas être aussi facile que me le laissaient croire mes profs du secondaire. Eux croyaient vraiment au bénéfice de longues études : «Aie de bons diplômes, et tu n’auras que l’embarras du choix.»

Je pressentais quand même que les études littéraires n’étaient pas très porteuses sur le marché du travail. Alors on me dit : «Fais Sciences-Po et, là, tu pourras vraiment faire ce que tu veux.» Très bien, je réussis le concours et je bosse encore deux années supplémentaires dans cette école ultraprestigieuse qui a «engendré» ministres et présidents…

Diplôme en poche, très confiante, je bombarde de CV tout ce que Paris compte comme institutions culturelles, parce que c’est ma spécialisation ­ «gestion des entreprises culturelles» ­ et ma vocation. Et puis Paris, c’est la ville culturelle par excellence, une des premières destinations touristiques au monde, alors avec mon bagage culturel et scolaire…

Euh… mais non. Mis à part l’offre d’une association qui n’a rien de culturel, et dont le seul souci semble être d’échapper à tout prix au chômage, en finançant des salaires grâce à des subventions d’Etat, chaque fois que l’on me contacte pour un entretien d’embauche, ça se termine systématiquement par une offre de… stage ! Mais des stages, j’en ai déjà effectué deux de plusieurs mois, dont un obligatoire durant ma scolarité à Sciences-Po.

Je tombe sur un article de presse qui annonce la fin de la «paresse» chez les Français, et le retour de la «valeur travail». Etonnant. On est donc paresseux quand on ne trouve pas de travail ? Mais oui, c’est vrai, on m’a appris que nous vivons dans une société méritocratique. Ce qui signifie que ceux qui réussissent (ont un emploi, qui si possible correspond à leur formation et à leurs ambitions) le méritent, et ceux qui n’ont pas d’emploi, qui touchent des allocations de «survie»… le méritent tout autant : ce sont les fameux «paresseux».

Mais cette «valeur travail» dont on parle est-elle la même pour les entreprises et pour les chercheurs d’emploi ? Parce qu’une entreprise qui ne propose qu’un stage, au mieux indemnisé 30 % du Smic, à des jeunes diplômés qui totalisent parfois cinq ou sept ans d’études supérieures, et trois ou quatre stages déjà, cette entreprise comprend-elle vraiment la «valeur travail» ? Un travail n’est-il pas censé être rémunéré ? Est-il bien normal qu’en France autant de jeunes soient légalement exploités par les entreprises ? Est-il est normal que cette main-d’oeuvre réalise gratuitement le travail d’une secrétaire normalement payée au Smic, voire carrément celui d’un collaborateur payé beaucoup plus ?

Si les stagiaires sont si nombreux, c’est parce qu’ils ne sont pas paresseux justement et que, quitte à ne pas trouver de véritable emploi, autant s’occuper et ajouter sur son CV une énième «expérience»… mais une expérience sans valeur car, lorsque les employeurs réclament de jeunes diplômés avec «au moins deux ans d’expérience professionnelle», les stages cumulés ne comptent pas !

On entend qu’en Roumanie les gens qui travaillent doivent vivre avec moins de 200 euros par mois. On se dit que c’est l’Europe de l’Est, c’est différent… mais c’est exactement pareil ! A part que le niveau de vie en France n’est pas le même, dans la capitale particulièrement. Qui peut vivre avec 300 euros par mois à Paris, sachant que le loyer d’un studio s’élève environ à 600 euros ? Alors la solution c’est Papa et Maman bien sûr, qui ont déjà financé sept ans d’études (et autant d’années de loyers, de factures et de droits d’inscription) dans la capitale. Ou alors, pour les moins chanceux, les petits boulots, au noir de préférence et le soir, la nuit et le week-end.

«Société de provocation» : cette formule de Romain Gary revient de manière lancinante. Ce système d’exploitation impensable est devenu banal, tout le monde semble résigné. Les entreprises en premier lieu, qui ont même le culot de faire la fine bouche sur le recrutement de leur main-d’oeuvre gratuite, qui doit, bien sûr, être de première qualité. Parce qu’elles savent qu’il y en aura toujours un pour accepter ce sacro-saint stage non rémunéré, faute d’un emploi payé.

Société de provocation… Le plus drôle, c’est que, quand vous vous décidez, résigné, à subir le système, on exige de vous une «convention de stage». Et, pour cela, il faut être inscrit dans une école ou une université, parce que l’ANPE n’est pas concernée par ce problème. Mais l’école qui vous a si généreusement délivré son diplôme ne vous connaît plus, et d’ailleurs elle a peut-être un peu honte de vous, parce que les statistiques sur l’embauche de ses chers diplômés en prennent un coup. D’où inscription fictive à l’université, uniquement pour obtenir cette foutue convention, qui n’est pas un contrat de travail et ne permet pas non plus de cotiser.

Ah, il y a les bons côtés du stage quand même, comme au ministère de la Culture : une belle vue sur les colonnes de Buren, la promesse de savourer un cocktail avec Bruce Willis (chevalier des Arts et des Lettres !), ou encore la possibilité de faire gratuitement l’ouvreuse et assister, le soir, à certains spectacles de théâtre, faire des traductions non payées, «réceptionner le courrier», se charger des «relances téléphoniques» auprès d’institutions «très prestigieuses»… Mais la vraie consécration, c’est quand on peut grappiller trombones et Post-It pour enrichir à l’oeil sa collection personnelle.

Enfin, il y a toujours une solution. La conseillère en carrière de Sciences-Po m’informe qu’il existe des formations à l’ANPE pour me reconvertir. Si Sciences-Po n’a pas été capable de me fournir une formation adaptée au marché du travail, l’ANPE saura. D’ailleurs, j’apprends justement à l’ANPE que les domaines porteurs sont l’artisanat, la santé et les pompes funèbres. Peut-être que je devrais y penser.

Après tout je l’ai bien cherché, moi, en choisissant de travailler dans le secteur culturel, sachant pourtant qu’il s’agit d’un secteur sans grands débouchés, et où l’on ne pénètre que par «relations». Si j’avais fait comme les autres, de la finance, de l’audit, si j’avais acquis cette culture de l’argent ­ comment le gérer, le faire fructifier, le défendre, le glorifier ­, je n’en serais pas là ! Oui, mon non-statut de stagiaire-chômeuse, je le mérite.

Et puis, la preuve que ce n’est pas si insupportable comme système : personne ne manifeste, personne ne se plaint, Zone interdite ne fait pas de reportage sur «les trafics de jeunes stagiaires dans les rues de Paris», personne n’envisage de faire la révolution et de faire guillotiner le ministre responsable… C’est que tout va bien alors.

Emilie Maume

Au cas où vous le voudriez dans sa forme original, voici le lien :
http://www.liberation.fr/page.php?Article=305777

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